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Pourquoi Uber Paris conserve une place hégémonique dans le monde du VTC ?

Devant répondre à des scandales et des procès à répétition, l’empire Uber finit toujours par contre attaquer. Mais pas de la manière dont on le souhaite. Dans un monde où l’on souhaite toujours la perte des grandes multinationales génératrice de pouvoir et d’argent, Uber Paris gagne toujours du terrain en investissant sur de nouveaux terrains financiers.

Là n’est pas la question. Concentrons-nous sur le monde du VTC pour comprendre comment la compagnie américaine a déployé ses tentacules indélébiles dans plusieurs villes françaises.

 Uber Paris : le web comme principale force de frappe

 Bien que vous ne voyiez pas les coulisses de l’application Uber en direct, des milliers de techniciens travaillent à tout heure pour le maintenir au chaud. C’est donc cet exploit numérique qui est tout simplement un malheur pour beaucoup de taxis et de chauffeurs VTC parisiens.

Avec plus de dix ans d’exercice sur la capitale, Uber Paris et son outil numérique ont su capter toute l’attention des parisiens. En effet, ils ont su parler de la meilleure façon à une audience que les plateformes de taxi traditionnel n’ont pu faire. Cette stratégie a tout simplement consisté pour des citadins toujours pressés et stressés à pouvoir réserver le plus rapidement possible à partir de leur portable en quelques clics. Personne n’avait vu venir le phénomène. Suscitant de l’emploi à gogo, ce sont surtout les professionnels du transport privé qui ont vu le coup venir et non les novices en recherche de subsistance. Pourtant beaucoup d’entre eux avait des problèmes avec la ponctualité. En connectant un client potentiel au chauffeur le plus proche qui soit, toute la stratégie de poker mise en place par Uber Paris a écarté les acteurs primitifs du marché.

De manière intelligible et tentaculaire, la société a donc travaillé sur les villes et les aéroports les plus importants dans le monde pour arriver à ses fins de Number One. En effet, la tactique est toujours similaire. La compagnie croque tous les terrains sur un pays pour finir par en conquérir un autre. D’ailleurs, certaines villes comme Berlin ont tout simplement décidé d’interdire la multinationale d’exercice pour préserver l’ordre social et éviter la destruction d’emploi.

 Vers un abus de position dominante ?

C’est exactement ce terme qui est ressorti depuis le début de la crise du Coronavirus. Le problème concurrentiel n’est pas en soi la cause. Qu’Uber Paris se positionne en leadeur des réservations de VTC à Paris est tout à fait naturel. Et avec son modèle économique capitaliste en béton, elle le restera sûrement encore car même les nouvelles plateformes ont du mal à la détrôner.

En revanche, en tant que détentrice des courses au profit des chauffeurs privés, c’est exactement là qu’Uber Paris fait grincer des dents. Tout d’abord, les juges de droit commun trancheront tous ces dossiers au cas par cas. Cependant, une chose est claire, les méthodes agressives de la société dans sa façon de considérer juridiquement les chauffeurs pose problème. Vu la qualité de leur tâche et les clauses qui leur sont demandées de mettre en application, ceux-ci ont bien plus l’air de salariés que d’indépendants. Surtout lorsque la sollicitation des demandes de VTC décolle en flèche.

Ce débat fait couler de l’encre et montrera dans les prochains mois si Uber Paris a joué sur le flou des législations en dissimulant réellement ses prétentions capitalistes au détriment des chauffeurs privés.