Skip to content

Stationnement à Paris : des PV illégaux délivrés par Streeteo ?

Après avoir été pointés du doigt pour des faux contrôles de stationnement, la société Streeteo, chargée des PV par la Marie de Paris, est de nouveau épinglée : l’entreprise aurait distribué des centaines de contraventions illégales en envoyant des agents non assermentés.

Les irrégularités commises par la société Streeteo s'accumulent, car elle auraient délivré des centaines de PV illégaux, en demandant à des salariés non assermentés de dresser des contraventions. Les victimes s'indignent de cette irrégularité.
Streeteo aurait délivré ces contraventions illégales afin d’atteindre le quota de 50 000 PV par jour.

Les accrocs s’accumulent…

La société Streeteo semble prendre trop de liberté avec les règles. Cette entreprise en charge de la gestion des parcmètres et du stationnement multiplie les scandales : après l’employé qui prend le volant sans permis, les agents testés positifs au cannabis et les faux contrôles effectués depuis un bureau début mars à Paris, voici l’affaire de contraventions illégales.

La direction de cette entreprise aurait encouragé ses agents à dresser des PV illégaux. Comment ? En demandant à des employés non assermentés de délivrer des Forfaits de Post-Stationnement (FPS). Rappelons que depuis le 1er janvier 2018, Paris a confié le contrôle du stationnement à deux entreprises privées : il s’agit de Streeteo, filiale d’Indigo et Moovia. Mais Streeteo aurait donc enfreint la réglementation y afférente.

 

Une irrégularité à contester

Il convient d’abord de rappeler que seuls les agents qui ont prêté serment devant un tribunal sont autorisés à apposer ces nouvelles contraventions. Mais voulant atteindre à tout prix le quota 50 000 contrôles par jour, l’entreprise elle-même aurait mis la pression sur ses employés pour que ceux-ci verbalisent, bien qu’ils ne soient pas assermentés. Et c’est encore dans ce sens que ces salariés réalisaient auparavant de faux contrôles depuis leur bureau. Plus concrètement, ils intégraient des listes de numéros d’immatriculation, sans les verbaliser.

Ainsi, les victimes sont appelées à contester cette irrégularité. Mais en attendant, elles ne doivent surtout pas payer leur amende,  et peuvent déposer une réclamation contentieuse auprès du tribunal de police de Paris. Streeteo, de son côté, tente de rassurer les automobilistes : « nous ferons en sorte que les conducteurs n’aient à subir aucun préjudice ». Et la direction de la société elle-même a bien reconnu avoir « identifié des pratiques internes inappropriées ».