Parcourir Dubaï à bord d’un drone taxi semble faire partie de la science-fiction. Pourtant, c’est le pari lancé par la start-up allemande e-Volo. Et encore, ce projet pourrait voir le jour d’ici à la fin de cette année.
Taxis volants : Dubaï devient le fief de cette technologie
e-Volo a déjà annoncé lundi la signature d’un accord avec la Road and transport authority (RTA) de Dubaï qui l’autorise à faire un test dès le dernier trimestre 2017. Si ce projet se solde par un succès, Dubaï sera la première ville au monde à se doter de ce moyen de transport. « L’entreprise allemande a été sélectionnée grâce à sa conformité aux normes internationales de sécurité, et aux normes rigoureuses de l’Autorité aéronautique allemande », justifie Mattar Al Tayer, directeur général de la RTA.
Le Volocopter 2X peut transporter deux personnes et se déplace à une vitesse de croisière de 70 km/h, 100km/h en vitesse de pointe. Même si son autonomie ne dure qu’une vingtaine de minutes, l’appareil peut se recharger en à peine 40 minutes. Ce véhicule volant pourrait présent sur le marché dès 2018 pour un prix d’environ 250.000 euros, selon les estimations des concepteurs.
La ville qui investit en masse dans l’intelligence artificielle
e-Volo n’est pas la première start-up à tenter sa chance dans les Émirats arabes unis. La RTA avait déjà passé un accord avec l’entreprise chinoise Ehang en février pour un test cet été. Les autorités à Dubaï ont toujours manifesté leur volonté de faire de cette ville la plus intelligente du monde. D’ici 2030, les transports autonomes devront assurer plus de 25% des déplacements.
A Dubaï, ils vivent déjà le futur. Toutefois, un blocage persiste au niveau de la loi. Jusqu’ici, aucun pays du monde n’autorise les drones autonomes à circuler au-dessus des métropoles. D’ailleurs, l’Ehang 184 de l’entreprise chinoise n’a pas encore eu la certification des agences aéronautiques malgré plusieurs tests en conditions réelles avec des passagers.
Cependant, un problème subsiste encore. Les taxis volants ont toujours suscitaient la fascination du public. Mais les nuisances sonores au coeur de l’espace public ainsi que la sécurité qui pèse dans les airs comme sur terre pourrait remettre en cause ce projet ambitieux.
Bien que les taxis volants autonomes soient attrayant grâce à leur impact écologique, qui serait en mesure de réguler une circulation dans les airs si une multitude d’engins venaient à s’entrecroiser? Pire encore, quels seraient les conséquences en cas d’accident pour les édifices et passants au niveau inférieur ? des questions cruciales qui risqueraient de remettre en cause ces projets aériens.