Répondant aux appels lancés par leurs syndicats, les routiers sont entrés en grève pour une durée indéterminée ce lundi 25 septembre. Une coupure qui risque d’occasionner certaines perturbations. Explications…
Grève contre la réforme du code du Travail
Pour contester contre les récentes réformes du Code du Travail qu’ils pensent porter atteinte à leurs acquis sociaux, les routiers entendent entreprendre des actions tangibles.
Plusieurs manifestants ont installés des barrages à des points stratégiques tels que les bases logistiques, des dépôts de carburant mais également au niveau des grands axes. Des blocages routiers ont été signalés un peu partout en France. En effet, « plus de 40 points de blocage » ont été relevés selon un haut responsable de la CGT. Afin d’anticiper d’éventuels risques de pénurie de carburant, les autorités ont émis samedi 23 septembre un arrêté autorisant temporairement les transporteurs d’hydrocarbures à dépasser la durée de conduite journalière.
Les principaux blocages
Dès l’aube, les routiers ont pris pour cible une autoroute du Nord à proximité de la frontière belge bloquant ainsi la circulation des poids lourds. En parallèle, des actions ont été menées au niveau du périphérique de Caen ainsi que sur l’autoroute A1 reliant la ville de Paris à Lille. Un bouchon monstre de 11 km s’est ainsi formé au grand dam des automobilistes. Près de Rouen, une cinquantaine de grévistes ont interdit l’accès au terminal pétrolier de Grand-Quevilly.
Dans l’Ouest et en Île-de-France, ce sont de nombreux les dépôts pétroliers qui ont été visés par les manifestants. Ainsi, le dépôt de Coignières (Yvelines), la raffinerie de Donges (à proximité de Nantes), le dépôt de Bassens en Gironde et La Rochelle ont été bloqués pendant de nombreuses heures. Un peu plus au sud, aux abords de Marseille, le dépôt de la Mède n’a pas non plus été épargné.
Déblocage sur certains sites
Sur certains sites, les manifestants ont déjà mis fin à leurs actions. A l’exemple de la raffinerie de Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine où le blocage a laissé place à une opération de tractage. Du côté de la Haute Garonne, précisément au Nord de Toulouse le barrage filtrant mis en place au niveau de l’A62 a été levé.
Pour tenter de résoudre le problème, le gouvernement, par l’intermédiaire de son ministre du travail, Muriel Pénicaud prône la voie du dialogue. Les autorités reconnaissent en effet que le domaine du transport routier possède ses spécificités. La ministre a d’ailleurs fait part de sa volonté à les considérer lors de sa prochaine réunion avec les syndicats.