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Transport en commun : chiffres chocs des atteintes sexuelles

En 2014 et 2015, au moins 267000 personnes  ont été victimes d’atteintes sexuelles dans les transports en commun. Cela concerne essentiellement les femmes, d’après une étude de l’Observation de la délinquance publié le mardi 19 décembre 2017.

En deux ans, 267000 personnes ont été victimes d’atteintes sexuelles dans les transports en commun. Les Franciliennes, notamment les jeunes sont les plus concernées.
Les transports en commun restent un enfer pour les femmes.

Une estimation basse

Selon l’enquête Cadre de vie et sécurité réalisée par l’Insee, « entre 11000 et 14000 individus sont interrogés chaque année sur ces questions ». L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) s’est basé sur cette enquête pour mener cette nouvelle étude. Les résultats montre qu’au moins 267000 personnes, essentiellement des femmes, selon une « estimation basse »,  ont été victimes d’atteintes sexuelles dans les transports en commun, de 2014 à 2015.

L’étude précise qu’ « interrogées sur leur passé récent, les personnes enquêtées décrivent notamment les actes à caractère sexuel (exhibition, gestes déplacés, attouchements ou rapports sexuels contre leur volonté) qu’elles ont pu subir ». « Les jeunes femmes sont nettement plus exposées que leurs aînées. Le taux de victimation des métropolitaines ayant de 18 à 21 ans atteint 2,3%. Jusqu’à 30 ans, le taux est relativement stable. Après 30 ans, il diminue régulièrement pour atteindre 0,3% pour les femmes de plus de 45 ans ».

Les habitantes d’Île-de-France plus exposées

Plus d’une femme sur deux victime d’atteinte sexuelle habite en Île-de-France, selon l’étude. « L’usage plus généralisé des espaces collectifs et donc des transports en commun » dans la région peut expliquer cette surreprésentation des Franciliennes.

Les jeunes sont les plus touchées par ces atteintes sexuelles. L’étude montre que 7,6% des Franciliennes âgées de 18 à 21 ans ont déjà été victime, contre 4,9% pour les 22 à 25 ans. « Ce type d’infraction, les attouchements sexuels, les frottements, voire même l’exhibitionnisme concerne principalement les 18 à 21 ans voire même parfois les mineures puisqu’on constate que pour les plaintes déposées 13% des victimes sont des mineures », explique le chef de l’ONDRP, Christophe Soullez.

Le pire, c’est que peu de victimes portent plainte et « il y a une très grosse différence entre ce que vivent les victimes et ce qui est déclaré à la police et à la gendarmerie ». Une campagne de lutte a donc été lancée cet hiver en Île-de-France.