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Limitation de vitesse à 80 km/h : le dispositif serait appliqué début juillet 2018

Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a indiqué mercredi que la mesure sur la réduction de vitesse à 80 km/h ne serait pas retirée. En dépit du mécontentement des élus locaux et de nombreux automobilistes, l’Etat confirme donc que ce dispositif serait appliqué, comme prévu, à partir du 1er juillet.

Le Premier Ministre, Edouard Philippe, affirme que le gouvernement est déterminé à mettre en oeuvre la limitation de vitesse à 80 km/h comme prévu au début du mois de juillet. Mais les élus locaux s'indignent de ce refus de l'Etat à remettre en cause la mesure.
Des députés estiment qu’il faudra appliquer « au cas par cas » la mesure de limitation de vitesse.

Le gouvernement ne compte pas reculer

L’Etat ne va pas renoncer à la mesure destinée à limiter la vitesse sur les routes à 80 km/h. C’est ce qu’entend Benjamin Griveaux le 7 mars lors de son entretien avec la presse, à l’issu du conseil des ministres. Selon lui, ce nouveau dispositif serait mis en œuvre le 1er juillet sur les routes secondaires sans séparateur de voies. Son efficacité sera par ailleurs évaluée en 2020, a-t-il encore précisé, en rajoutant que le Premier ministre et le président de la République s’entend bien sur ce dossier.

L’utilité de ce dispositif n’est pas partagé par tous les automobilistes qui, tout comme les élus locaux, ont fait part de leur indignations à l’égard de la décision du gouvernement. Ils réclament même un report et une remise en question profonde du côté de l’Etat. D’après eux, il serait judicieux de renoncer aux moins à la généralisation de cette mesure, en l’appliquant tout simplement « au cas par cas ». Mais Benjamin Griveaux s’est montré ferme : « ce n’est pas ce qui est prévu », a-t-il répondu.

 

Les répliques des députés

Malgré les explications apportées par le gouvernement, les élus locaux contrariés par la mesure continuent d’élever la voix. En précisant que ce dispositif reste « inégalitaire, inefficace et injuste », les députés comme Manche Philippe, élus LR, ainsi que le patron du parti, Christian Jacob, sont contre cette initiative de l’Etat. Benoît Simian du LREM, député de la Gironde, lui, y voit surtout un problème de considération vis-à-vis des territoires ruraux. Selon lui, il faudra plutôt limiter la vitesse uniquement pour les routes n’ayant pas de marquage au sol.

Mais Edouard Philippe se montre bien déterminé à appliquer sans report cette limitation pourtant mal accueillie par les élus locaux. Pour lui, il est prêt à être « impopulaire » si c’est le prix à payer pour réduire les accidents routiers et « sauver des vies », comme il l’a souligné. Ainsi, il semble que du côté de l’Etat, la question ne serait plus de savoir si la limitation de vitesse sera mise en œuvre, mais désormais d’en évaluer l’efficacité dans les mois et les années à venir.