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Téléphone au volant : vers une interdiction totale ?

Le Comité Interministériel de la sécurité routière (CISR) du 9 Janvier 2018 a publié 18 nouvelles mesures permettant de diminuer l’insécurité routière. La révision de la législation sur l’usage du téléphone au volant était à l’ordre du jour. Voici les principaux points à retenir.

16% des accidents mortels sont associés à l'usage du téléphone au volant
16% des accidents mortels sont associés à l’usage du téléphone au volant

 

Oreillettes et kit mains libres sont (toujours) inacceptables

L’usage du téléphone sur route est une contravention de 4e classe, du même ordre que la conduite sans ceinture de sécurité, le refus de priorité ou la conduite en état d’ivresse. Ces infractions sont frappées d’un retrait de points (entre 1 à 6 points) et d’une amende forfaitaire de 135€ (minoré à 90€ et majorée à 375€ en cas de paiement après 45jours).On entend par usage du téléphone au volant toute conversation téléphonique (même en kit mains libres), envoi de textos, composition de numéro, prise de photos, consultation de mail, application ou internet mais aussi le fait d’écouter de la musique avec des casques ou des écouteurs.

Ces gestes sont interdits même en arrêt moteur éteint ou au feu rouge.  Il faudra carrément se garer sur une place de parking ou justifier un cas d’urgence (panne par exemple) pour utiliser son téléphone.  Par contre, le kit bluetooth mains-libres (systèmes intercom bluetooth pour les deux roues) fait exception car ce dispositif ne se porte pas à l’oreille, contrairement aux oreillettes qui sont « susceptibles de nuire à la vigilance et la concentration du conducteur ».

 

Retrait de permis en cas de double infraction

Les sanctions encourues vont plus loin quand l’usage du téléphone au volant s’accompagne en même temps d’une autre infraction comme l’absence de clignotant ou circulation sur une bande d’arrêt d’urgence. Le conducteur s’expose à la suspension de son permis de conduire, pour une durée non encore déterminée à ce jour. Cette nouvelle mesure sera applicable courant 2019, d’après le premier ministre Édouard Philippe.

Les réactions des automobilistes ne tardent pourtant pas à venir, accusant la politique du gouvernement en matière de sécurité routière d’être répressive et exagérée. Lors de son entretien sur France.fr, Anne Lavaud, déléguée générale de l’association prévention routière défend que « plus une infraction est sévèrement punie, plus on évalue le risque ». En alourdissant les sanctions, la sécurité routière veut faire comprendre qu’il ne faut pas sous-estimer le danger réel de l’utilisation du téléphone au volant pour tous les usagers de la route. En France, on estime aujourd’hui  qu’un accident routier sur dix est lié à l’usage du mobile au volant.