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Transports en commun : les femmes en ont toujours peur

La dernière enquête « victimation et sentiment d’insécurité en Île-de-France » menée par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) montre que les femmes ont toujours aussi peur des transports en commun. Et pour cause, elles y ont toutes déjà été victime de harcèlement.

Sentiment d’insécurité dans les transports en commun

42,3 % des personnes questionnées affirment aujourd’hui avoir peur dans les transports en commun, contre 43,7 en 2013. Mais malgré cette baisse, le chiffre est encore très élevé, notamment chez les femmes. En effet, 56,3 % d’entre elles sont envahies par des inquiétudes lorsqu’il s’agit de prendre les transports en commun, alors que cela ne concerne que 26,7 % des hommes. « Chez les femmes, la peur d’être agressées ou volées va même jusqu’à constituer un frein à l’usage des transports en commun », regrette l’IAU.

Cette peur est justifiée par les statistiques. En effet, 37 % des vols sans violence et 39 % des agressions sexuelles commises envers des femmes ont lieu dans les transports en commun et dans les gares. A 35,1 %, le RER est le pire ennemi des femmes, suivi du métro (30,6 %), du train (26,6 %), du bus (18,7%) et enfin du tramway (13,7%). Les inquiétudes s’installent surtout la nuit, selon Alma Guirao, créatrice de HandsAway, une application qui sert à dénoncer les « frotteurs » et les agresseurs sexuels. « Le soir en particulier, les transports en commun sont désertés par les femmes, qui ne s’y sentent pas en sécurité », déplore-t-elle.

 

L’arrêt à la demande comme solution

Dans le cadre de la lutte contre le harcèlement et les violences faites aux femmes, la présidente de la région Île-de-France et présidente du syndicat régional des transports (STIF), Valérie Pécresse, a vient de lancer un test pour des arrêts à la demande dans les bus de nuit. Pour leur sécurité, les femmes pourront donc désormais descendre entre deux arrêts, plus près de leur domicile.

Cette mesure s’ajoute à celles qui ont déjà été prises précédemment, comme « le recrutement de 200 agents de sûreté pour les bus en grande couronne, qui peuvent effectuer des rondes dissuasives et intervenir en cas d’incivilités. Les transports y sont gratuits pour les policiers afin d’assurer davantage leur présence dans les transports en commun, donc plus de sécurité », a communiqué le STIF.