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Uber : un scandale de plus ?

Le dimanche 23 avril dernier, New York Times a révélé qu’Uber a pu tracer plusieurs utilisateurs d’Iphone même si ces derniers ont effacé l’application. Un nouveau scandale qui risque de ternir davantage l’image du géant des VTC qui devait déjà faire face à toute une série de scandales au cours de ces derniers mois !

Des magouilles en série !

Uber a sans doute révolutionné le transport en villes. Il permet désormais de faire appel à une voiture avec chauffeur privé via une application qui s’adapte à différents pays. En un temps record, la compagnie est devenue une référence mondiale en matière de VTC. Mais la face-cachée de ce succès révèle plusieurs magouilles qui commencent à refaire surface, les unes après les autres.

En mars dernier, The New York Times révélait l’utilisation du leader des VTC d’un logiciel secret dénommé Greyball. Celui-ci permettait aux chauffeurs d’éviter les interpellations dans les zones où le service n’a pas encore obtenu d’autorisations. Selon les informations, il aurait été utilisé entre 2014 et 2015 aux Etats-Unis, en Australie, en France, en Corée du Sud et même en Chine. Questionné sur ce sujet, Uber a confirmé l’existence du logiciel mais assure qu’il a été surtout conçu pour « repérer les faux clients… et assurer la sécurité de ses chauffeurs ».

Mais cette justification n’est pas suffisante pour lever les suspicions ! Et pire encore, une nouvelle révélation va  les enrichir. Le dimanche 23 avril, le quotidien américain a publié une enquête dans laquelle il démontre : comment Uber a pu tracer plusieurs millions de ses utilisateurs, et ce même si l’application a été désinstallée, sur le dos d’Apple. Selon The New York Times, la firme américaine se servait du « fingerprint tracking » : une empreinte digitale imprégnée sur le smartphone d’une personne qui utilise ou a utilisé l’application. Si la pratique permet à Uber de lutter contre la fraude, elle viole toutefois les clauses imposées par Apple sur les applications.

 

Bilan négatif pour 2016

Et les problèmes d’Uber ne s’arrêtent pas là puisque l’entreprise devait aussi faire face aux plaintes pour harcèlement sexuel, à la démission de plusieurs de ses hauts dirigeants et d’une altercation qui implique Travis Kalanick, le fondateur, et un de ses chauffeurs. A cela s’ajoute un bilan de plus en plus négatif. En 2015, la firme a enregistré un déficit de 2 milliards de dollars et il s’empire en 2016 avec un compteur qui affiche 2,8 milliards de dollars. Pour cette année, aucun chiffre n’a encore été révélé pour le premier trimestre mais les estimations des experts sont négatives.

Selon Gautam Gutpa, directeur financier de l’entreprise, elles sont dues principalement aux subventions accordées aux chauffeurs, notamment dans les pays où la firme vient de s’implanter comme dans les villes asiatiques. Par ailleurs, Uber investit aussi énormément dans les recherches et développements. En 2016, le développement des voitures autonomes aurait coûté 930 millions de dollars à la compagnie. Toutefois, Uber n’est pas en faillite puisqu’il continue à récolter des fonds et sa valeur est aujourd’hui estimée à 69 milliards de dollars.