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Présidentielle : le candidat de l’ubérisation élu à 66,10 %

L’ancien locataire de Bercy est élu président de la République. Mais pour lui, rien n’est encore vraiment en marche. Au contraire, tout reste à faire par exemple pour améliorer les conditions des chauffeurs VTC. D’ailleurs, ces derniers n’ont pas hésité à le lui rappeler pendant l’entre-deux-tours.

Les chauffeurs VTC reprochent à Emmanuel Macron d'avoir laisser Uber profiter d'eux du temps où il était ministre de l'Economie. Ils attendent donc beaucoup du nouveau président de la France qui s'est engagé avant le deuxième tour à améliorer leur situation.
Les chauffeurs VTC attendent beaucoup de Macron.

 

Macron président

Dimanche, Emmanuel Macron est devenu le 8e président de la République française en remportant l’élection avec 66,10 % des voix contre 33,90 % pour sa rivale du Front National Marine Le Pen. Malgré cet énorme écart, la victoire d’En Marche est considérée comme fragile étant donné le taux d’abstention record (25,44 %), ainsi que le pourcentage élevé du vote blanc (6,33 %) et du vote nul (2,22 %) durant ce second tour.

Pour la petite histoire, le jeune banquier est appelé à remplacer Arnaud Montebourg au ministère de l’Economie et des Finances en août 2014. Il lance le mouvement « En Marche ! » en avril 2016 avant de quitter Bercy en août pour pouvoir annoncer sa candidature à l’élection présidentielle le 16 novembre.

Un début de quinquennat difficile

Avant même qu’il soit élu, Emmanuel Macron a déjà été confronté à une manifestation qui le concerne particulièrement. Etant ancien ministre de l’Economie, il est en effet désigné comme responsable de l’ubérisation. Le barbecue revendicatif du jeudi 4 mai devant le siège d’Uber à Paris qui a réuni l’Unsa-SCP VTC auquel et le syndicat FO Capa VTC a donc été organisé pour l’interpeller.

« On ne peut pas continuer à se laisser traiter comme des esclaves ! », s’est exclamé Marc Husseini, le porte-parole du syndicat de chauffeurs indépendants. Les chauffeurs ont en effet dénoncé le salariat déguisé pratiqué par les entreprises. Les prix des courses sont trop bas alors que les commissions prélevées par les plateformes sont trop élevées. « Soit on est vraiment indépendant, et il faut que les plateformes nous laissent fixer nos tarifs librement et ils acceptent de négocier le montant des commissions avec chaque chauffeur, soit ils nous salarient en respectant le droit du travail », ajoute Marc Husseini.

Ayant dialogué avec les manifestants, Arnaud Leroy, porte-parole d’Emmanuel Macron avait assuré que le candidat d’En Marche s’engage à « faire appliquer la loi » et à « mettre fin à la course au moins-disant social pour que les chauffeurs puissent vivre dignement de leur travail ». Il a maintenant cinq ans pour nous convaincre.