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VTC et taxis ont déjà enclenché leur transition énergétique.

Depuis le 1er juin 2017, les transporteurs publics et privés doivent informer leurs clients sur la qualité de gaz à effet de serre émise au cours de leurs prestations. En parallèle, certains transporteurs se montrent plus ambitieux en matière de transition énergétique.

Malgré l'augmentation du nombre de voiture électrique, le taux de croissance est en baisse. Si des efforts ne sont pas fournis pour rendre plus accessible ces voitures propres, les objectifs ne seront pas atteints.
Les voitures électriques sont encore peu accessibles au grand public.

UberGreen

Même si de petites entreprises de transport de personnes ont déjà fait de grands pas dans la réduction de leur empreinte environnementale, le géant Uber se positionne encore en leader en affichant un énorme objectif : 50 % de VTC électriques à Paris d’ici la fin 2022. La plateforme avance dans un communiqué les avantages économiques liés à l’utilisation de voiture électrique ou hybride : « en location, un véhicule hybride est en moyenne 20% moins cher qu’un véhicule thermique et consomme 25% de moins en carburant ». De plus, les chauffeurs conduisant des voitures hybrides semblent pratiquer plus l’éco-conduite. Plus de 50% d’entre eux n’utilisent que le moteur électrique.

Si l’objectif est ambitieux, sa réalisation reste conditionnée. En effet, Uber n’a pas une totale autorité sur sa flotte et ne peut que sensibiliser les chauffeurs utilisant sa plateforme. Aujourd’hui, la société ne possède que quelques dizaines de véhicules électriques sur les 10.000 véhicules circulant en Île-de-France. Les chauffeurs pourraient profiter de cette occasion pour demander une contrepartie : plus de course ou meilleure rémunération pour les chauffeurs conduisant des voitures électriques.

Un pari difficile

Le marché des voitures électriques reste fragile dans le monde. Les ventes ont par exemple chuté de 80% l’année dernière en Géorgie. Les immatriculations de ces voitures vertes sont également en chute libre au Danemark : – 60% entre janvier et avril. En Chine, elles ont baissé de 4,7% au premier trimestre de cette année.

Les voitures électriques sont trop coûteuses pour le grand public et la réduction des subventions à leur achat n’atténue pas la situation. Les conséquences peuvent être perçues à l’échelle mondiale, comme le montre l’Agence Internationale de l’Energie (IAE). Le parc automobile augmente mais les taux de croissance continuent de baisser, 59% en 2016 contre 76% en 2015 et 84% en 2014. Pourtant, l’objectif qui a été fixé lors de la COP21 à Paris est de mettre en circulation 600 millions de véhicules électriques d’ici 2040, alors qu’aujourd’hui on en est à 2 millions.

Heureusement, il est possible de changer la donne en France. Selon les études Bloomberg New Energy Finance, le coût des batteries devrait descendre à près de 50% d’ici 2020. En attendant, les sociétés de transports font de leur mieux pour renouveler sans cesse leur flotte pour s’adapter aux législations en vigueur concernant l’environnement.