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Sécurité routière : pourquoi les piétons ont peur des passages protégés ?

Une étude OpinionWay pour GMF Assurances publiée le 27 juin  montre que 56% des piétons ont peur au moment de traverser. Il faut dire que beaucoup d’usagers de la route ne respectent pas les règles au niveau de ces zones.

56 % des piétons ont peur de traverser les passages qui leur sont réservés. Cette peur est justifiée puisque 559 décès de piétons ont été déplorés en 2016.
En France, la protection des piétons est une priorité en 2017.

Trop de relâchement des comportements

La voiture et la marche sont considérés comme les moyens de déplacement les plus sûrs en ville. En effet, 83% des automobilistes et 76% des piétons se disent en sécurité. Pourtant, les deux ont de l’appréhension au niveau des passages cloutés.

Les piétons ont raison d’avoir peur car sur les 3477 morts sur les routes en 2016, 559 étaient des piétons, c’est 19% de plus que l’année précédente. Les hésitations surviennent surtout lorsque le feu passe à l’orange.  « On les appelle passages protégés, mais il n’en est rien », regrette Julie Cabuzel, responsable de la prévention pour la compagnie d’assurances.

Environ 50% des Français ont des comportements dangereux près des zones piétonnes. En effet, 45% des automobilistes ne savent pas s’ils doivent accélérer ou freiner lorsque le feu est orange. La même proportion chez les piétons traverse des fois même si le feu passe au rouge.

Les piétons les plus vulnérables ont le plus peur

Les piétons les plus vulnérables sont les plus affectés par cette situation. Toujours en 2016, le nombre de piétons séniors tués a augmenté de 9% et les plus de 75 ans ont représenté 40% des victimes. « J’ai risqué d’être renversée deux fois sur le passage piéton, une fois c’était une moto, une fois c’était une voiture », raconte Clotilde, 76 ans.

Les comportements des véhicules sont en cause, mais aussi l’état de ces personnes âgées. « Les seniors sont surreprésentés dans les victimes parce qu’ils ont moins de réflexes, parce qu’ils voient moins bien, parce qu’ils entendent moins bien, parce qu’ils marchent moins vite. Un jeune peut traverser en courant, un vieux non », explique Jean-Paul Lechevalier, président de l’association Le droit du piéton.