« Les comportements des français sur la route ne s’améliorent pas », estiment neuf personnes sur dix. C’est ce qui résume le résultat du 14e baromètre publiée par Axa prévention ce mois d’avril. Et selon le groupe, « chacun agit selon ses propres règles… ».
Sans respect des autres usagers
Différents types de moyens de locomotion ont vu le jour face à la saturation de la circulation en France. Hoverboard, vélo, trottinette, scooter et bien d’autres véhicules sillonnent ainsi les villes de l’Hexagone. Mais de fait, le partage de la route reste très difficile. Selon l’enquête menée par Axa Prévention, 90 % des sondés jugent qu’en France, la « cohabitation » des usagers se caractérise par un réel manque de respect à l’égard du code de la route et des autres usagers.
D’après le sondage, 82% des piétons traversent en dehors des passages cloutés, 58 % des cyclistes prennent le trottoir (ce qui est interdit). Par ailleurs 40% des usagers de glisse urbaine passent tout prêt des piétons à une vitesse grand V au point que 57% les piétons s’offusquent. Par ailleurs, 80 % des automobilistes s’énervent jusqu’à insulter les autres usagers. Le même comportement concerne également 45% des cyclistes, 38 % des piétons et 29 % des usagers de glisse urbaine.
Des conduites à risques
Bien que la vitesse inadaptée ou excessive soit la première cause des décès sur les routes, 8 Français sur 10 roulent toujours trop vite. Néanmoins, pour 2018, 78% des conducteurs font des conduites à risques, contre 83 % l’année dernière. Bon nombre d’automobilistes négligent ou ignorent encore les risques liées à la vitesse au volant. 76 % d’entre eux sont, de ce fait, s’oppose à la limitation de vitesse maximale à 80 km/h sur le réseau secondaires en vue le 1er juillet.
Pourtant, l’enquête révèle aussi que seulement 13% des conducteurs français se sentent en sécurité sur les routes ; 38 % avouent le contraire et 49% sont mitigés. Les principales raisons sont le mauvais comportement des usagers (85%), la qualité des infrastructures (56%) et le manque ou l’absence de signalisation des dangers (23%). Outre la vitesse, on constate que l’alcool et le téléphone au volant font également partis des facteurs les plus fréquents d’accidents sur les réseaux routiers. En effet, 27% des automobilistes affirment avoir bu plus de deux verres d’alcool, contre 28% en 2017.