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La fin de l’aide à la conduite est-elle proche ?

Après les radars embarqués, expérimentés en Normandie depuis maintenant plus de deux mois, une nouvelle restriction inquiète les automobilistes : l’interdiction de l’aide à la conduite. Explications…

 

Waze, Coyote… les applications d’aide à la conduite menacées par un décret

La sécurité nationale !

Waze, Coyote, Tom Tom… Plus que de simples outils, ces applications et boîtiers sont devenus de véritables assistants d’aide à la conduite pour la plupart des automobilistes. Malheureusement, ils sont aussi dans la ligne de mire du gouvernement depuis leur lancement. Et pour cause, ces outils permettent à leurs utilisateurs de signaler la présence d’un radar ou d’un contrôle policier sur un itinéraire donné.

Selon la DSCR (délégation à la sécurité et à la circulation routières), cette fonction a un effet néfaste « lors de certains événements durant lesquels les forces de l’ordre doivent être discrètes afin de réaliser leur mission. C’est le cas par exemple pour des missions dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ou la criminalité organisée, du dispositif alerte enlèvement ou de la recherche de détenus évadés ».

Pour y mettre fin, l’administration française a déposé une proposition de décret auprès de la commission européenne, le 24 avril dernier. Celui-ci viserait à « interdire la diffusion de tout message permettant aux usagers de service d’aide à la conduite de connaitre la localisation des forces de l’ordre » dans les zones où auront lieu des contrôles sensibles. Concrètement, les signaux seront bloqués dans un périmètre de 20 kilomètres autour de ces zones pendant une durée limitée.

 

La sécurité routière !

Par ailleurs, le gouvernement soulève aussi l’impact de ces outils sur la sécurité routière. Selon la DSCR, « le signalement des forces de l’ordre effectuant des contrôles d’alcoolémie ou de stupéfiants incite certains usagers alcoolisés ou ayant consommés des stupéfiants à changer d’itinéraire afin d’éviter ces contrôles». Pourtant, plus de 31% des accidents mortels impliquent des conducteurs sous l’effet de l’alcool ou de la drogue.

Du côté des professionnels, des mesures ont déjà été prises. Ainsi, en collaboration avec le ministère de l’intérieur, Coyote et Waze optent pour une « procédure d’urgence ». Celle-ci leur permettra d’interrompre à tout moment leurs services en cas de nécessité. Une mesure qui a déjà été expérimentée par Coyote durant les attaques de Bruxelles. Mais sur le long-terme, les deux services indiquent qu’ils ne pourront supprimer qu’un type d’alertes puisque « priver les utilisateurs d’informations importantes serait vraiment regrettable ».

Et c’est là que la ligue de défense des conducteurs monte en créneau. Il est à noter que le principal objectif de ces outils est de prévenir les automobilistes des dangers qu’ils pourraient rencontrer sur la route.  Ainsi, selon 40 millions d’automobilistes : « cette mesure est la preuve ultime de la malhonnêteté intellectuelle de la sécurité routière, qui met en place une mesure répressive supplémentaire alors que l’accidentalité est en baisse depuis douze mois ». Quoi qu’il en soit, le verdict sera connu d’ici trois mois à compter du 24 avril.