Le secteur d’activité des voitures de transport avec chauffeur (VTC) devrait connaître une forte croissance dans les années à venir, selon le rapport du cabinet international de conseil en stratégie Boston consulting group (BCG). Pourtant, les VTC sont actuellement en plein conflit avec les taxis et Uber.
Croissance du secteur VTC
En 2016, les créations d’entreprises ont été dopées par le domaine des transports et de l’entreposage. « Deux activités sont concernées : le transport par taxi, avec la forte augmentation des VTC (véhicules de transport avec chauffeur), et le transport de l’activité postale, avec une forte augmentation pour les entreprises de livraisons de colis », a déclaré Pierrette Schuhl, du département Répertoire Infrastructures et statistiques structurelles à l’Insee.
Le chiffre d’affaires du secteur a été multiplié par 5,3 en trois ans pour atteindre 800 millions d’euros en 2016. Il pourrait même atteindre 3,9 milliards d’euros en 2022, selon BCG. S’il y a actuellement 22.000 chauffeurs VTC en France, dont 65 % employés et 35 % des chauffeurs indépendants, leur nombre pourrait s’élever à 80.000 en 2022. Les VTC représentent aujourd’hui 2 % du PIB.
Un bras de fer avec les taxis et avec Uber
L’arrivée des VTC a eu de sérieux impacts sur la rentabilité des taxis. En trois ans, la croissance de la filière a baissé de 5 %. Les tensions ont donc toujours régné entre eux. Mais en plus du conflit entre les VTC et les taxis, ces deux filières se retrouvent aujourd’hui contre Uber. En effet, les VTC Uber sont en grève depuis décembre 2016 pour dénoncer leurs conditions de travail imposées par le géant américain.
Pour les chauffeurs, ce dernier n’a pas tenu ses belles promesses. « Au début, ils attirent les nouveaux venus par des slogans alléchants. Venez conduire pour nous, si vous restez connecté huit heures par jour sur l’application, même sans faire de course, nous vous gaverons de primes ! Enfin ça, c’était au début », raconte Jamel qui a quitté son travail pour se lancer dans le secteur des VTC.
Des applications qui proposent une alternative aux services d’Uber voient le jour actuellement. Pour les taxis, l’enjeu est de reconquérir une clientèle qui s’est tournée vers les VTC. Ils veulent surtout redorer leur blason, « on a mis plus de deux millions d’euros sur la table pour proposer une vraie alternative à Uber », a déclaré Sébastien Andrieu, PDG du groupe ATA Electronics. Pour les chauffeurs VTC, l’idée est de se passer des grandes plateformes comme Uber. Ils comptent pour cela créer une application, collaborative et sans commission, qui met en relation chauffeurs et clients.