Après avoir fait face à de nombreux incidents, la ligne RER B va mal. Une situation critique à laquelle les responsables du transport en Ile-de-France tardent à trouver des solutions.
Des incidents en série
Au cours de ces quatre derniers mois, le RER B est en grande souffrance. En effet, entre les annulations, les retards et les problèmes techniques, la seconde ligne du réseau francilien enchaîne les incidents. A titre d’exemple, le mois de mars a enregistré à lui-seul 40 perturbations. Celles-ci ont, bien évidemment, eu d’importantes répercussions sur la ponctualité puisque seule une journée sur 31 a pu respecter « l’objectif de 94% de trains à l’heure ».
Une situation intolérable pour Valérie Pécresse, la présidente du Stif (Syndicat des transports d’Ile-de-France) qui n’a pas hésité à pointer du doigt la société Grand Paris. « Je n’accepterai pas que les travaux du Grand Paris Express, qui doivent durer dix ans, se traduisent par une pénalisation dramatique du quotidien des usagers » a-t-elle souligné. Et elle n’a pas tort puisque ces travaux sont en grande partie responsables de ce dysfonctionnement du RER B.
A noter, un énorme chantier est en cours depuis le mois de février dernier à la gare d’Arcueil-Cachan (Val-de-Marne) pour la mise en place de la ligne 15 sud du Grand Paris Express, une gare souterraine. Avant ces travaux, le RER B a assuré une ponctualité pour 90% de ses trains au quotidien. Mais rapidement, une chute de 76% a été enregistré en février sur la branche Saint-Rémy-lès-Chevreuse et à 63% sur celle de Robinson. Et pour cause, la ligne doit passer en dessous de 30km/h au niveau d’Arcueil-Cachan.
Des propositions de solution
Face à cette situation dramatique, la RATP et la SNCF ont rencontré le Conseil du Stif, le 31 mai dernier. A l’issue de cette réunion, plusieurs propositions ont été avancées dont l’autorisation de rouler à plus de 30km/h à Arcueil-Cachan. Ceci devrait permettre de rattraper le retard en cas de petits incidents. De son côté, la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des transports (FNAUT) suggère la mise en place d’un quai de secours au niveau de Denfert. Un aménagement qui ne devrait que coûter 1,5 million d’euros.
Mais tout cela reste encore au stade des propositions qui n’auront aucun impact immédiat sur la situation actuelle. D’ailleurs, pour qu’il y ait un réel changement, il faudra attendre la fin des travaux vers la fin de cette année. En attendant, les 800.000 usagers du RER B devront encore serrer leurs dents. Et ils ont de quoi à s’énerver puisque le Stif a annoncé qu’il n’effectuera aucun éventuel remboursement des abonnements pour ce mois de juin.
Comme quoi, les transports en commun ne sont visiblement pas la meilleure option pour démarrer une bonne journée. A l’inverse d’Eden Transports dont la ponctualité s’inscrit parmi ses valeurs. Et avec le système du prix fixé en avance, les clients n’auront pas de mauvaises surprises à leur arrivée.