Malgré une légère hausse de 0,2 %, on peut dire que la mortalité routière s’est stabilisée en 2016. Mais pour atteindre l’objectif de ne pas dépasser les 2.000 morts en 2020, il faut fournir plus d’efforts.
Légère hausse de la mortalité routière
L’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) estime à 3.469 le nombre de personnes ayant perdu la vie sur les routes de France en 2016. Elles étaient 3.461 en 2015, soit 8 décès de plus qui représentent 0,2 % d’augmentation. C’est le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux qui a annoncé ce bilan lundi.
Après 2014 et 2015, 2016 est la troisième année consécutive qui enregistre une hausse de la mortalité routière. Cela ne s’est plus produit depuis 1972. « L’année 2016 s’inscrit dans une tendance à la stabilisation, sans malheureusement cette rupture qu’on était en droit d’attendre de par notre engagement au cours des deux années de hausse de 2014 et 2015 », a souligné Bruno Le Roux devant le Conseil national de sécurité routière (CNSR).
Poursuivre les efforts
Deux plans contre le relâchement des comportements ont été lancés d’après Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur de l’époque. L’un lancé en janvier 2015 regroupe 26 mesures et celui d’octobre 22 mesures principales et 33 complémentaires.
Ces mesures incluent l’interdiction du kit mains libres au volant, la réduction à 0,2 g/l de sang du taux d’alcoolémie pour les conducteurs novices, l’expérimentation de tests salivaires pour détecter les stupéfiants et l’augmentation du nombre de radars.
Mais certaines associations estiment aussi que l’on pourrait sauver jusqu’à 400 vies par an. Cela, rien qu’en réduisant la vitesse maximale autorisée sur les routes secondaires à double sens.
Si la mortalité routière des automobilistes a diminué en 2016, celle des piétons et des cyclistes continue d’augmenter. Selon l’ONIRS, la hausse est de 15 % pour les piétons et de 7 % pour les cyclistes.