En présentant son plan climat le jeudi 06 juillet, Nicolas Hulot, a annoncé la fin de la vente des voitures essence et diesel d’ici à 2040. C’est un objectif ambitieux et un défi de taille, vu que plus de 90% du parc automobile français sont aujourd’hui dominés par ces voitures.
L’accord de Paris irréversible
Alors qu’ils se jouissaient encore le lundi 03 juillet de la hausse des ventes de voitures neuves, les constructeurs doivent aujourd’hui faire face à un énorme défi. En effet, le ministre français de la Transition écologique a rendu irréversible l’accord de Paris en annonçant jeudi 06 juillet la fin de la commercialisation des voitures essence et diesel d’ici à 2040. « Cet objectif a déjà été pris, mais pour 2030, par le président indien Narendra Modi, a-t-il rappelé. C’est un objectif qui est lourd, mais les solutions sont là. »
Les ménages français vont bénéficier d’un accompagnement pour que ce projet se réalise. Ainsi, ceux qui accepteront de se débarrasser de leurs voitures polluantes obtiendront une prime. « On va accélérer le développement des aides pour l’achat de voitures moins polluantes, à destination des ménages les plus modestes » explique Nicolas Hulot. Il y aura « une prime de transition pour remplacer un diesel datant d’avant 2001 ou essence d’avant 1997 par un véhicule plus propre neuf ou d’occasion », a-t-il ajouté. Ce qui ne devrait pas être difficile puisque les voitures des Français sont vieilles, 8,9 ans en moyenne.
Les constructeurs doivent relever le défi
Pour le ministre, « les conditions sont là ». « Nos propres constructeurs ont dans leurs carton de quoi alimenter et incarner cette promesse. C’est un agenda de santé publique », a-t-il déclaré. De son côté, Pierre Corniou, auteur du livre L’avenir de l’automobile, a rappelé qu’il y a seulement 2 millions de véhicules électriques et hybrides sur un parc d’environ 1,2 milliard de voitures dans le monde. Il recommande donc de donner au véhicule électrique « des objectifs politiques à moyen terme ».
Les ventes de voitures électriques ne représentent que 1,2% du marché en France. Mais les constructeurs semblent optimistes. « Notre mutation technologique est déjà largement engagée », rassure-t-on chez PSA. En effet, le groupe a annoncé en 2016 que 80% de son offre sera électrifiée, à 100% ou en hybride, d’ici à 2023. Chez Renault aussi, des engagements ont déjà été pris. La société est aujourd’hui le leader mondial de l’électrique avec plus de 425.000 voiture vendues.