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Pollution de l’air : dernière chance pour la France et 9 autres pays

La France et 9 autres pays membres de l’UE ont été sommés par la Commission européenne de proposer des mesures pour améliorer la qualité de l’air d’ici 10 jours. Le commissaire à l’environnement, Karmenu Vella, a convoqué ces mauvaises élèves de la lutte contre la pollution lors d’un sommet organisé mardi 30 janvier à Bruxelles.

La France et 9 autres pays de l'UE sont sous la menace d'un recours en justice si ils ne présentent pas des mesures pour améliorer davantage la qualité de l'air d'ici 10 jours. Les efforts déjà entrepris par la France doivent être renforcés.
Le trafic automobile est le premier émetteur de polluants dans le secteur des transports.

Dernier avertissement

La France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Hongrie, la Roumanie, la République tchèque et la Slovaquie risquent un recours devant la Cour de justice de l’Union européenne s’ils ne se mettent pas en conformité avec la directive de 2008. A la fin de la réunion, la Commission a donné 10 jours à ces pays pour présenter des solutions pour améliorer la qualité de l’air.

Cela fait 10 ans que ces mauvais élèves ont été régulièrement rappelés à l’ordre pour avoir dépassé à plusieurs reprises les seuils d’exposition aux particules fines PM10 et au dioxyde d’azote. « Nous sommes à la fin d’une longue – trop longue, diront certains – période d’offre d’aide, de conseils et d’avertissements », admet Karmenu Vella. La France est aujourd’hui concernée par deux procédures « précontentieuses » qui peuvent mener jusqu’à des sanctions financières.

Réponse de la France

Nicolas Hulot veut inverser la tendance rapidement. Des dispositions ont déjà été prises dans le cadre du Plan climat et du plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques, a-t-il rappelé dans un communiqué.

« Je mesure la responsabilité de la France en matière de pollution de l’air. Une quinzaine de territoires en métropoles et en outre-mer sont concernés par des dépassements réguliers de pics de pollution. Ces phénomènes sont les conséquences de nos choix passés en termes d’aménagement du territoire, de politique énergétique ou de transports. Nous devons absolument inverser cette tendance rapidement, pour que chaque français puisse respirer un air sain », a-t-il expliqué.

Tout en rappelant à chacun de prendre sa responsabilité, Hulot a également demandé à la Commission d’aider la France « en renforçant des normes, notamment sur les véhicules et sur les camions ».

A titre de rappel, le secteur des Transports est le premier facteur de pollution en France. Cette pollution tue chaque année entre 400.000 à 500.000 personnes en Europe. La France et ses métropoles ont déjà fait diminuer progressivement la qualité de l’air, mais les efforts restent insuffisants.