Malgré un panel de mesures, le bilan de la sécurité routière reste catastrophique pour la France. La courbe peine toujours à s’inverser même si la tendance à la hausse a été contenue en 2016. La vidéo-verbalisation sera renforcé cette année.
La mortalité routière en 2016
Pour la troisième année consécutive, le bilan concernant la sécurité routière est amer pour l’hexagone. En effet, selon le rapport publié en janvier dernier par le ministère de l’intérieur, l’année 2016 a comptabilisé 3.469 morts. On enregistre alors une augmentation de 0,2% (3.641 morts+77 tués) par rapport à 2015 et de 1,02% (3.384 morts + 116 tués) par rapport à 2014.
Un bilan imputable, notamment, à un mois de décembre particulièrement sombre. D’ailleurs, les terribles images du carambolage qui s’est produit en Vendée restent encore bien fraîches dans nos mémoires. Cinq personnes ont perdu leur vie durant cet affreux accident tandis qu’une vingtaine d’autres ont été blessées. Pourtant, la tendance était déjà à la baisse en fin novembre comparée à celle de l’année dernière pour la même période.
Quoi qu’il en soit, l’objectif, fixé par Manuel Valls en 2012 de passer en dessous de la barre des 2.000 morts d’ici 2020, est donc encore lointain. Néanmoins, on ne peut nier cette certaine stabilité maintenue au cours de l’année 2016. Une évolution due au panel de mesures prises par le gouvernement en 2015. En effet, deux plans ont été lancés : le premier en janvier (26 mesures) et le second en octobre 2015 (22 mesures avec 33 complémentaires).
Renforcer la vidéo-verbalisation
Pour améliorer ces chiffres, le Comité interministériel de la sécurité routière mise sur la vidéo-verbalisation. Utilisé depuis 2008, le système permet aux agents routiers de pister les contrevenants sans avoir à se déplacer. Et ceci grâce aux images enregistrées par les caméras de vidéo-protection implantées sur les voies publiques. Pendant longtemps, quatre infractions étaient sanctionnées par cette technique : le non-respect des signalisations, des vitesses maximales autorisées, des distances de sécurité entre véhicules et le non-respect des voies réservées.
Mais depuis le 31 décembre dernier, grâce à un décret daté du 28 décembre 2016, il existe onze infractions verbalisables. Aux anciennes s’ajoutent alors : le défaut du port de ceinture de sécurité, l’usage du téléphone au volant, l’arrêt sur les bandes d’arrêt d’urgence, franchissement des lignes continues, le non-respect des règles de dépassement et des « sas-vélos » et le défaut du port de casque pour les engins à deux-roues.
Certes, il s’agit d’une avancée majeure dans la lutte contre les comportements dangereux au volant. Toutefois, quelques associations continuent à manifester leur mécontentement. En effet, ces dernières ont réclamé à maintes reprises une diminution de la vitesse maximale autorisée sur les voies secondaires bidirectionnelles. Ainsi, elle passe de 90km/h à 80km/h, ce qui pourrait sauver jusqu’à 400 vies par an.