Le bilan du mois de juin sur la mortalité routière a montré que les usagers de la route sont de nouveau en danger en France. Le nombre de piétons et de cyclistes morts a notamment augmenté.
Il n’y a jamais eu tant de morts à vélo
Chaque jour, il y a en moyenne 9 personnes qui meurent sur les routes de France. Le mois dernier, ce sont 329 personnes qui ont péri dans des accidents, soit 15,4% de plus qu’en juin 2016. Les piétons et les cyclistes représentent respectivement 16% et 5% d’entre elles.
L’augmentation du taux de mortalité routière concerne en premier lieu les cyclistes. Sur les douze derniers mois, on remarque une augmentation de 22% par rapport à 2010. Les chiffres sont encore plus alarmants au cours du deuxième trimestre 2017 : 65 décès, contre 40 en 2016 et 39 en 2010.
Comportement insensé des automobilistes
Les cyclistes se sentent moins respectés et plus vulnérables au quotidien. Sportifs et cyclistes du dimanche ont donc rejoint le mouvement « Mon vélo est une vie », lancé fin mai, pour que le vélo retrouve sa place sur la route. « Il y a des comportements insensés : ces voitures constamment garées sur les voies réservées en ville qui nous obligent à faire de dangereux zigzags. Ils veulent à tout prix nous dépasser sans attendre d’avoir le champ libre et ne pas nous frôler. La cohabitation est le vrai souci et cela même si, comme à Paris par exemple, la volonté de faire de la place aux vélos est réelle », se plaint Théo Bartuccio, initiateur du mouvement.
Mais la totalité des fautes ne reviennent pas aux automobilistes. Avec le Vélib’, certains cyclistes sans permis de conduire ne respectent pas le Code de la route. « C’est inacceptable », s’insurge Théo. Pour lui, il faut un travail de pédagogie. « Nous proposons par exemple qu’une heure de formation, parmi les vingt obligatoires pour obtenir le permis de conduire, soit réalisée à vélo pour que les futurs automobilistes comprennent ce à quoi sont confrontés les cyclistes », poursuit-il.
La Sécurité routière recommande aux cyclistes de se protéger en mettant, par exemple, un casque. Mais pour un résultat à long terme, il faut que tous les usagers prennent conscience de l’importance de la cohabitation sur la route.