A l’approche de la rentrée, tout le monde porte une attention particulière aux chiffres de la sécurité routière. Les résultats de la politique actuelle sont considérés par beaucoup comme mauvais. Les premières victimes en sont les usagers vulnérables (piétons, cyclistes…) ceux qui ont choisi la mobilité douce.
Une dynamique interrompue
2016 a été la troisième année consécutive qui a été marquée par la hausse de la mortalité routière, le bilan s’élevait à 3 477 morts sur les routes. Ce n’est rien comparé au bilan de 1972 (18 000 morts) ou celui de 2000 (8 000 décès). La politique publique semble donc être un succès.
Toutefois, on ne peut que constater la limite de cette politique lorsque les chiffres sont repartis à la hausse après douze années consécutives de baisse. Parallèlement, l’insécurité routière reste dans le top 10 des causes de mortalité en France si l’on parle du nombre de victimes, elle se place en troisième position en terme d’années de vie perdues.
Un sujet qui divise
Chacun avance son explication face à ce problème. D’un côté, les autorités publiques dénoncent le relâchement des comportements des automobilistes. Les infractions les plus citées sont l’excès de vitesse, la consommation d’alcool et le téléphone au volant. Les réponses sont d’ailleurs orientées vers la prévention et la restriction.
D’un autre côté, les associations de sécurité routière fustigent les pouvoirs publics pour leur désintérêt pour cette cause et l’absence d’innovation. Pour leur part, les associations d’automobilistes avancent que la politique répressive de l’Etat a échoué.
Néanmoins, des pistes d’amélioration de la sécurité routière sont aujourd’hui envisagées. Dans le cadre de la « mobilité intelligente », des modifications sont apportées aux véhicules et aux infrastructures routières. La sécurité sur les routes dépend-elle donc de la promesse technologique ?