Annoncé par le gouvernement pour le 1er septembre, la mise en vigueur de la privatisation et de l’externalisation des radars embarqués n’aura finalement lieu qu’en 2018. Parallèlement, les automobilistes restent encore sceptiques sur l’efficacité de cette décision.
Privatisation des radars embarqués
Depuis février, une expérimentation est menée en Normandie sur l’efficacité des radars embarqués dans des voitures banalisées. Ces contrôles de vitesse ont été confiés à des entreprises privées. Le but est de libérer les gendarmes et policiers de ces aspects matériels du contrôle de vitesse pour qu’ils puissent se focaliser sur leurs missions prioritaires.
Ce projet fait monter la crainte chez les automobilistes français. Mettre les contrôles de vitesse aux mains des entreprises privées pourrait faire exploser le nombre de verbalisation. De plus, les entreprises pourraient n’avoir en tête que le profit. « Personne ne pourra plus nous dire que les radars sont là pour notre sécurité. Non, ils sont aux mains des sociétés privées, donc ils sont là pour l’argent », affirmait Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes.
Pas avant la fin de l’année
Contrairement à l’annonce du gouvernement selon laquelle les radars embarqués dans ces voitures privées entreraient en vigueur au 1er septembre, la privatisation de ce dispositif n’aura pas lieu cette année. Le test effectué en Normandie a permis de voir qu’il y a encore des réglages à faire.
Le gouvernement ne veut pas se précipiter. « Les quelques mois de retard sont liés au fait que nous voulons que les choses soient faites parfaitement bien », a expliqué Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité Routière. En Normandie, aucun flashage ne sera réalisé avant janvier 2018. Son extension dans les autres régions de France attendra cette mise en vigueur.