La course vers le taxi volant a pris la vitesse grand V. En septembre, un test sur le drone taxi s’est soldé par un succès. Pourtant, certains chercheurs restent sceptiques sur l’avenir de ce moyen de transport.
Test réussi à Dubaï
Un drone taxi autonome a pris les airs à Dubaï lors d’un test validé par l’Autorité des transports. Le Volocopter peut contenir deux passagers et possède 18 rotors électriques. L’autonomie de la batterie est de trente minutes. Cet appareil peut voler à une vitesse de 50km/h avec des pointes à 100km/h. Ce véhicule est complètement autonome. D’ailleurs, aucun passager n’était à son bord durant le test auquel a assisté le sheikh Hamdan bin Mohammed Al Maktoum.
Suite à ce succès, Dubaï veut lancer un service de drones taxis d’ici 5 ans. Mieux encore, la ville veut assurer grâce au drone un quart du transport de passagers à l’horizon 2030. L’Autonomous Air Taxi (AAT) assure que les batteries de la version définitive se rechargeront plus rapidement que ceux du prototype (2 heures). Le système de navigation sera également amélioré pour pouvoir gérer tous les obstables.
Transport de personnes impossible
Les promesses d’une nouvelle mobilité grâce aux drones urbains sont trop belles pour être vraies. C’est en tout cas ce que pense Carlo Ratti, chercheur à l’Institut de technologie du Massachusetts. D’abords, « il n’est pas possible de s’élever verticalement dans les airs sans occasionner d’importantes turbulences et un bruit considérable », explique-t-il dans Le Monde. A New York, des protestations contre les nuisances sonores sont fréquentes, alors qu’il y a moins de 5000 vols touristiques par mois. Alors, comment imaginer que tout le monde prenne l’air dans des véhicules individuels, ne serait-ce qu’une fois par mois.
Côté technologie, l’autonomie des batteries reste un défi majeur car elle représente un risque sur la sécurité des passagers, mais aussi les autres. « Une panne de batterie ou la rupture d’une pale de rotor sur un taxi volant pourrait entraîner la chute d’un véhicule lourd sur une zone densément peuplée », prévient Carlo Ratti.