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Transport d’enfants : l’accident à Millas, l’un des plus graves en 25 ans

La collision entre un train et un bus scolaire est survenu le jeudi 14 décembre à Millas, dans les Pyrénées-Orientales. Ce drame a fait plus de 4 morts et plusieurs blessés, dont certains dans un état grave. Beaucoup déplore la dangerosité des passages à niveau qui sont pourtant impossible à supprimer.

Les passages à niveau représentent un réel danger. Encore jeudi, un accident impliquant un car scolaire et un train a tué au moins 4 personnes. Pourtant, il est impossible de supprimer ces passages.
Le passage à niveau est le point noir de la sécurité routière.

Les passages à niveau, point noir de la sécurité routière

Vingt enfants âgés de 13 à 17 ans étaient à bord du car lorsque celui-ci a été percuté par un train TER. Cela s’est passé à Millas le jeudi 14 décembre 2017. Il faudra encore attendre la fin de l’enquête pour en connaître les causes. Mais cela a remis en lumière le danger que représentent ces passages à niveau.

En 2016, 111 collisions ont été enregistrées par la compagnie ferroviaire. Elles ont fait au totale, 31 décès et 15 blessés. « Ces accidents sont dans 98 % des cas la conséquence de comportements inadaptés des usagers : impatience, habitude entraînant une baisse de vigilance, non-respect du Code de la route », selon la SNCF.

Mission impossible

Les passages à niveau sont si nombreux que les supprimer est carrément impossible. Un plan national pour remplacer les passages à niveau les plus dangereux a été mis en place depuis 15 ans par SNCF Réseau, en charge des infrastructures. Celui de Millas ne faisait même pas partie des 148 recensés au 1er janvier 2017. 10 ont été supprimés en deux ans, un rythme qui nécessiterait 2000 ans pour les supprimer tous.

Le budget constitue également un blocage. Entre 40 et 45 millions d’euros sont investis dans ce domaine chaque année. « Aujourd’hui, on ne peut pas dire très sérieusement qu’on va éviter le croisement des voies ferrées et des routes, si ce n’est à investir des centaines de milliards qu’on n’a absolument pas », explique Alain Vidalies, ex Secrétaire d’Etat chargé des Transports.

En attendant de trouver une solution, la Sécurité routière mise sur les campagnes de prévention : spots, vidéos à destination des auto-écoles et interventions dans les établissements scolaires.