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Transport : les deux roues plus polluantes que les voitures à Paris

Les motos et les voiturettes sans permis émettent plus de particules que les voitures à essence ou diesel de dernière génération. Paradoxalement, les mesures restrictives pour limiter la pollution des deux roues sont muettes à ce sujet.

Les moteurs 2 temps sont les plus fumants

Moins nombreux que les voitures, les scooters de plus de 50 cc et les voiturettes sans permis polluent plus que la voiture, selon une étude menée par l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (Ifsttar).

Sur les moteurs 2 temps, les émissions d’hydrocarbures sont 1000 fois supérieures à une voiture à essence ou diesel récente. Pour le moteur à 4 temps, le résultat est moins élevé mais, quand même 100 fois plus qu’une voiture. « Ces engins n’ont pas de système de dépollution, trop onéreux pour la gamme de prix recherchée sur ces deux-roues », explique Didier Pillot, auteur de l’étude. Pourtant, ils ne rentrent pas dans le dispositif de la vignette Crit’Air.

Le catalyseur rend le résultat des scooters 125 cc moins choquant, mais il y a encore un hic, « nous avons ainsi mesuré sur ces scooters des pointes à 25 grammes au kilomètre de CO alors que le seuil réglementaire est à 2 grammes au kilomètre », révèle Didier Pillot. Cela prouve que le dépollueur ne fonctionne plus lorsque le moteur est à pleine puissance.

Les voiturettes migrent vers le diesel

La plupart des voiturettes sont passées de l’essence au diesel. Le système à injection réduit la consommation et les émissions de polluants. Toutefois, l’absence d’un dépollueur rend les émissions de HC et de CO égales à celles des voitures diesel des années 1990.

Face à ces résultats de l’étude, des questions se posent. En effet, ces véhicules continuent de circuler alors qu’ils ne devraient pas si l’on suit les règles régissant le système Crit’Air. « Pourtant, nous avons montré, ou plutôt confirmé qu’un cyclomoteur 50 cc récent équipé d’un moteur 2-temps pouvait avoir des émissions de HC (hydrocarbures gazeux dont benzène, toluène, aldéhydes….) très élevées, jusqu’à 3 fois celles des voitures essence et 70 fois celles de voitures diesel concernées, elles, par l’interdiction», s’étonne Didier Pillot.