Environ 20% des jeunes sont aujourd’hui en chômage. Encore en 2016, un quart d’entre eux a renoncé à un emploi à cause des difficultés à se déplacer jusqu’au lieu de travail. C’est ce que révèle une étude parue le jeudi 23 novembre 2017.
Frein à l’emploi
Le baromètre sur la jeunesse de la Direction de la Jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA) parue jeudi nous révèle des chiffres inquiétants. 26% des jeunes de 18 à 30 ans ont été dans l’obligation de refuser un emploi faute de transports adaptés au trajet domicile-travail. Un jeune sur cinq a également dû renoncer à une opportunité de formation.
Outre ces difficultés dans les déplacements professionnels, beaucoup de jeunes renoncent aussi à des activités sociales. 57% d’entre eux ont par exemple déjà dû renoncer à visiter un proche, de partir en vacances ou d’accéder à un loisir.
Des transports moins chers et écoresponsables
Des modes de transports plus respectueux de l’environnement (16%) conviendraient mieux aux jeunes. « Attentifs à l’impact de leurs modes de transport sur la planète, seule la moitié d’entre eux utilise en priorité la voiture pour se déplacer au quotidien, contre 65% dans l’ensemble de la population », note l’enquête. 29% des jeunes préfèrent en effet les transports en commun.
Mais dans le monde professionnel, les transports collectifs ne peuvent pas encore rivaliser avec le véhicule personnel. La preuve, les jeunes qui ont leur permis ont plus de chance de décrocher un emploi. « A niveau de diplôme égal, les taux d’emploi des jeunes sans permis sont jusqu’à plus de deux fois moindres que ceux des jeunes détenteurs du permis », assure les auteurs de l’étude. Et ce ne sont pas les 34% des jeunes qui n’ont pas été reçus faute de véhicule personnel qui vont dire le contraire.