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Transport : le plaisir de conduire à l’ère de la voiture autonome

Même si on parle beaucoup des problèmes juridiques et techniques sur la sécurité ou l’autonomie, la voiture autonome est aujourd’hui une réalité et la course vers la mise en circulation est déjà lancée. La majorité voit ce nouveau mode de transport comme solution à la perte de temps dans les embouteillages. Mais certaines personnes aiment conduire, reste à savoir s’ils pourront encore le faire et jusqu’à quand ?

Avec l'arrivée de la voiture autonome sur le marché, le plaisir de conduire risque de disparaître.
La voiture autonome va supprimer le plaisir de conduire.

Pas de marche arrière

15% de la flotte automobile en circulation serait autonome en 2030 selon les prévisions de Tom Gebhart, patron de Panasonic pour l’Amérique du Nord. Pour lui, les véhicules classiques sont déjà « intelligents » avec l’aide à la conduite, les capteurs qui déclenchent le freinage d’urgence ou les manœuvres automatiques pour se garer. Le problème, c’est que la mortalité ne baisse pas car 90% des accidents sont dus à une erreur humaine. Et comme dans la plupart des cas, la technologie apporte la solution. « Si 10% de nos véhicules étaient autonomes, nous pourrions réduire les morts par dizaines de milliers, même avec une technologie imparfaite », explique Tina Quigley, gérante de la commission de transport de l’État du Nevada.

Mettre le premier modèle sur le marché, c’est le rêve de tous les géants de l’automobile et de la technologie tels que Google, Apple, Uber, Telsa ou encore Volvo. Des prototypes sont déjà en test dans quelques grandes villes à travers le monde. Les voitures autonomes doivent toutefois faire leurs preuves, surtout après l’accident d’une berline Model S de Telsa en 2016.

Le plaisir de conduire va nous manquer

L’ordinateur est-il donc meilleur conducteur que l’humain ? John Kratifcik, directeur général de Waymo, semble sûr de lui : «  nous mettons au point le conducteur le plus sûr » qui existe. Mais les opinions sont encore partagées sur la question de l’autonomie complète des véhicules. Certains automobilistes craignent que les émotions et sensations liées à la conduite disparaissent avec l’arrivée des voitures 100% autonomes.

« Ce contrôle de la machine, je crains qu’il ne disparaisse, et une fois qu’on ne l’aura plus, ça nous manquera », affirme J.R. Hildebrand, ex pilote de course. Mais le pilote de rallye, Axel Roy reste optimiste. Pour lui, « la nature humaine est plus puissante que l’économie et les gens sont irrationnels ». D’ailleurs, certains constructeurs ont déjà compris que la conduite avec pilote aura encore de beaux jours devant elle. C’est notamment le cas de Porche qui revient à la boîte manuelle sur la 911, la GT3 et la Carrera T, ou encore Mercedes avec l’AMG Project 1.