Alors que le secteur souffre aujourd’hui d’une pénurie de chauffeurs, le ministère des Transports est accusé de « créer des obstacles » aux candidats voulant obtenir le statut de chauffeur VTC. Ces accusations ont été faites en réaction aux déclarations du ministre fixant au 31 décembre l’échéance pour l’obtention du statut de VTC.
La date butoir ne changera plus
Les tensions sur le marché sont palpables. Avec l’arrivée de nouveaux concurrents, le manque de chauffeurs se fait sentir. Or, les Loti ne seront plus autorisés à circuler au-delà du 31 décembre. Les chauffeurs avaient un an pour devenir VTC, soit par sélection de dossier, soit en passant l’examen d’entrée.
Les Loti représentent pourtant plus de 50% des chauffeurs qui travaillent avec les plateformes. Ils seraient aujourd’hui entre 10000 et 15000 selon la Fédération française du transport de personnes sur réservation (FFTPR) et les autres acteurs du secteur. Cette situation pourrait donc faire chuter brusquement le nombre de VTC en circulation en 2018.
Accès difficile à la profession
« Ce sont les manquements de l’Etat qui étouffent le secteur des VTC, pas les plateformes », a déclaré la FFTPR. D’abord, les examens sont très difficiles. En septembre, le taux d’admissibilité a chuté à 10%. Les plateformes qui ont demandé un report d’échéance n’ont pas eu gain de cause.
Parallèlement, les procédures à suivre pour la sélection de dossiers sont extrêmement longs. Les chauffeurs constatent que « des dossiers sont refusés pour des motifs kafkaïens, et une absence totale d’information sur l’état de traitement de leurs dossiers ». Ces professionnels accusent l’Etat de vouloir retirer 10000 chauffeurs du marché.
Toutefois, les dossiers des personnes qui auront engagé des démarches avant la fin de l’année seront pris en compte, même si leur traitement prend des mois.