Il ne reste plus que quelques semaines avant l’entrée en vigueur de la loi Grandguillaume qui va restreindre l’accès à la profession de VTC. Le patron d’Uber France a donc prévenu jeudi que le secteur risque de manquer de chauffeurs en 2018, une situation qu’il qualifie d’ « urgence sociale ».
25000 chauffeurs en sursis, dont 10000 chez Uber
15000 chauffeurs toutes plateformes confondues et 10000 chez Uber risquent de perdre leur emploi au 29 décembre 2017, avec l’entrée en vigueur de la loi qui restreint l’accès au métier de VTC. Cela signifie qu’ils ne pourront plus circuler dans les agglomérations de plus de 100000 habitants s’ils n’ont pas passé l’examen ou engagé une procédure d’équivalence.
Cette situation qui fera baisser le nombre de chauffeurs en activité alarme les plateformes. « A la fin de cette année, la moitié des chauffeurs ne pourra plus exercer » a prévenu jeudi Steve Salom, directeur d’Uber France. D’autant plus que la difficulté des examens reste un obstacle pour beaucoup et que les procédures pour l’acquisition d’équivalence prennent souvent un retard.
Une simplification des examens
Profitant de cette rencontre avec la presse jeudi, M. Salom a plaidé pour une « simplification » des examens. « Quand il y a des examens avec moins de 20% de taux de réussite, c’est extrêmement compliqué pour ces gens de pouvoir continuer et se dire qu’ils ont un avenir », a-t-il affirmé. En effet, le taux de réussite diffère d’un département à un autre et d’une session à un autre, selon le ministère des Transports.
Mais l’Etat se veut rassurant. Près de 7000 chauffeurs ont ou vont avoir le statut de VTC en 2017, d’après le ministère. 5000 d’entre eux l’obtiennent après un an de pratique, tandis que 2000 ont passé un examen. Il y a encore 1500 à 2000 dossiers qui vont être traités d’ici début 2018. Et pour la Fédération générale des transports (CFDT) « quand on prépare sérieusement l’examen, il est faisable ».