On se vantait encore, il n’y a pas si longtemps, de la croissance des ventes de voitures neuves essences pour le premier semestre 2017. Pourtant, ces dernières ne pourront plus circuler à Paris à partir de 2030, selon une annonce du comité de pilotage du plan climat de la ville le mercredi 11 octobre.
Chasse aux voitures polluantes
La mairie de la Capitale avait déjà annoncé la fin de la commercialisation des voitures diesel en 2024. Mais Paris veut aller encore plus loin dans son plan climat pour honorer ses engagements durant la COP21. En effet, la mairie a annoncé qu’elle ne souhaite plus que les voitures à essence circulent dans la capitale à partir de 2030 lisait-on dans Le Parisien. « Cet objectif n’est en aucun cas formulé dans le plan climat comme une interdiction à horizon 2030, mais bien comme une trajectoire qui semble à la fois crédible et soutenable », souligne-t-elle dans un communiqué.
Parallèlement, la ville favorise l’utilisation des voitures électriques et des transports en commun. « On a des progrès énormes qui sont en train d’être effectués sur le véhicule électrique. On a également la perspective du véhicule autonome qui va peut-être révolutionner aussi nos transports. […] Nous essayons d’anticiper cette évolution », explique Christophe Najdovski, maire adjoint chargé des transports et de l’espace public. En revanche, la mairie reste muette concernant les deux roues qui continuent de rouler au sans plomb.
Du mécontentement chez les Français
Les ventes de voitures neuves à essence ont augmenté de 3 points vers le premier semestre 2017. Toutes ces voitures vendues ne vont donc plus pouvoir circuler à Paris dans quelques années. Il est donc normal que les voix s’élèvent de partout pour dénoncer cela.
De nombreux automobilistes reprochent à la mairie de vouloir tout simplement accélérer la progression des ventes de voitures électriques. « Si un produit est meilleur qu’un autre, les gens feront le changement sans que personne ne le leur demande. Ce n’est pas parce qu’une autorité quelconque l’a décrété, que les machines à écrire ont disparues. Dans nos voitures, les lève-vitres à manivelle ont été remplacés par des électriques, parce que les automobilistes ont apprécié cette facilité d’utilisation. Si les voitures électriques, sur batterie ou pile à hydrogène, sont valables, les automobilistes les adopteront d’eux-mêmes », peut-on lire sur moteurmature.com.